L’INTENSITÉ GASPÉSIENNE VUE PAR CAMILLE PICHÉ-LAROCQUE

Entrevue avec une infirmière clinicienne, assistante infirmière-chef aux soins intensifs à l’Hôpital de Maria

Infirmière passionnée, Camille Piché-Larocque a trouvé en Gaspésie l’intensité qu’elle recherchait, tant au point de vue personnel que professionnel. Entretien avec cette Blainvilloise d’origine qui habite le paysage gaspésien depuis 2013.

« C’est mon frère Mathieu, ingénieur forestier, qui est déménagé ici en premier », précise d’abord Camille de sa voix pétillante. Lors d’une visite, il y a 9 ans, Camille tombe amoureuse de Keith, l’ami de son frère, mais aussi de sa région. Après son bac, la jeune diplômée emménage avec lui à Carleton-sur-Mer, au bord de la magnifique baie des Chaleurs.

Camille commence alors à travailler à l’urgence de l’Hôpital de Maria – la municipalité voisine –, comme infirmière clinicienne, ce qu’elle qualifie de plus beau métier du monde. « On a un gros rôle d’évaluation de l’état de santé de nos patients, souligne-t-elle. On est assez autonomes. C’est beaucoup d’adrénaline et d’inconnu, souvent. Et c’est ce que j’aime beaucoup, là-dedans : c’est différent tous les jours! »

Parallèlement, Camille n’a jamais cessé d’étudier à distance. Elle a terminé un microprogramme de 2e cycle en santé internationale et en accomplit un autre en pédagogie des sciences de la santé. « Je le fais pour avoir une base en pédagogie, explique-t-elle. Pour l’instant, j’ai eu comme mandat de donner des formations préparatoires pour les nouvelles infirmières. Et un jour, j’aimerais enseigner au cégep. »

Tisser des liens

Très restreint à son arrivée en Gaspésie, le réseau de Camille a vite pris de l’expansion. « C’est au travail que j’ai fait mon réseau d’amis, affirme-t-elle. On vit des émotions fortes. On passe beaucoup de temps ensemble et ça crée des liens. On est assez jeunes dans l’équipe et on a tous des parcours différents. J’y ai rencontré une de mes bonnes amies, qui vient de l’Abitibi. »

Camille a aussi fait de belles rencontres lors d’activités sportives comme des cours de jogging… et de cardiopoussette. Elle et Keith ont en effet enrichi la Gaspésie de deux charmants petits êtres : James, aujourd’hui âgé de 4 ans, et Abigaëlle, qui a 2 ans. « La Gaspésie, c’est le meilleur endroit pour élever des enfants!, clame-t-elle. Le milieu de vie est moins stressant [qu’en ville]. On a accès à la nature vraiment facilement. »

Au fil de leurs visites en Gaspésie, d’autres membres de la famille de Camille et Mathieu sont aussi tombés amoureux de la région. Leur mère et leur père s’y sont respectivement installés en 2014 et 2015, suivis de leur cousine en 2020.

Plein air, vie de famille et jardinage

À force d’habiter dans un milieu où la nature est omniprésente, Camille a eu envie d’en profiter davantage. « Je n’étais pas vraiment sportive avant, précise-t-elle. En Gaspésie, je suis devenue adepte de plein air. On habite au bord de la mer; c’est facile de vouloir partir en kayak. Ou de vouloir monter dans la montagne; on est juste à côté! » Camille aime faire de la course en sentiers, du vélo de montagne et du fatbike. L’hiver, en plus de jouer dehors avec ses enfants, elle pratique la raquette et surtout la marche dans les sentiers.

« Depuis que je suis déménagée ici, j’ai plus le goût d’être dehors, confie-t-elle. Avec mon frère, qui est voisin, on s’est créé des jardins familiaux. On veut devenir le plus autosuffisants possible. On cultive dans de grands espaces verts sur le bord de la mer. On aime profiter de l’extérieur avec les enfants, leur faire apprendre ce qu’est la nature. »

Camille au travail
Camille avec un patient
Camille glisse avec sa fille

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