Originaire de Cap-Chat, en Haute-Gaspésie, Mylène Alain est convaincue que l’équilibre parfait se trouve inévitablement en Gaspésie! Entretien avec cette énergique mère de famille et infirmière, qui n’a pas froid aux yeux!

« Ma sœur et moi avons grandi à Cap-Chat. Nos parents nous ont offert une enfance où les activités à l’extérieur étaient privilégiées. Les heures passées au bord de la mer et en camping ne se comptent pas! » Des endroits parfaits pour dépenser l’énergie inépuisable de la petite Mylène qui, depuis son enfance, pratique plusieurs sports : volley-ball, baseball, planche à neige, raquettes… « À 35 ans, je commence à être plus tranquille, mais disons que je ne me demande jamais « qu’est-ce que je pourrais faire? ». On ne manque de rien ici : on peut tout faire! Randonnée, marche, course… Ce ne sont pas les options qui manquent. »

En effet, entre la motoneige et le chalet l’hiver, le motocross et la rivière l’été, il y a le quatre-roues! Pas de temps mort avec Mylène, qui sait très bien profiter des grands espaces : « Je sors de chez moi, je vois la forêt, les Chic-Chocs… Ça rend zen! On n’entend pas de klaxon ou de sirène. On peut se permettre de faire des activités dans sa propre cour, de mettre de la musique, sans déranger personne. »

Revenue s’établir dans son patelin après ses études en soins infirmiers, la cap-chatienne s’est rapidement acheté une maison toute seule. Après une année à travailler dans le département de médecine, elle a, à sa grande surprise, été orientée vers l’urgence et les soins intensifs : coup de cœur total pour la jeune professionnelle, amatrice de sensations fortes! Si la nature des tâches combinée à l’absence de routine, ainsi que la débrouillardise requise rejoignent parfaitement la personnalité de Mylène, c’est principalement la façon dont elle a été accueillie par son équipe qui a fait une réelle différence! « On a tellement de fun! On fait des 5 à 7, on a du plaisir en travaillant et on aime notre travail, l’ambiance est vraiment bonne! On a même une équipe de soccer : Les Nurses. On joue de 1 à 2 soir(s) par semaine et à la fin de la saison, il y a des finales, un tournoi : la grosse affaire! Il y a environ 7 ou 8 équipes de femmes et même chose du côté des hommes. On ne se prend pas au sérieux, c’est vraiment plaisant! » 

Ces liens hors du commun qui unissent cette équipe sont aussi bénéfiques au travail : « On s’entraide beaucoup. Si quelqu’un a un rendez-vous ou que son enfant est malade, il y a toujours un membre de l’équipe qui va le remplacer : on est très solidaire entre nous. Le fait de se connaître aussi bien et de connaître nos patients, ça facilite le transfert d’information. Lorsqu’un patient revient nous voir, on se souvient de lui. On peut transmettre l’information à notre collègue en expliquant pourquoi il est venu la dernière fois, ce qu’on a fait pour lui, etc. En bout de ligne, le patient est gagnant et pour nous, c’est gratifiant. » dit-elle.

Et que pense-t-elle de la conciliation travail et vie personnelle? « Au sein de notre équipe, c’est essentiel. D’ailleurs, c’est important pour nous, autant que possible, de prendre nos pauses, nos repas pour se recentrer. Et c’est facilitant de pouvoir prendre ce recul ici parce qu’on peut sortir dehors prendre une bonne bouffée d’air frais. Même que l’été, on peut manger à la table à pique-nique qui donne sur la mer. On est chanceux! »

Étant originaire de la région, elle avait déjà un bon réseau d’amis. Toutefois, ce volet social s’est agrandi à son retour : « C’est certain qu’au travail, j’ai rencontré d’autres personnes. On s’organise des activités avec nos collègues, je fais beaucoup de sports d’équipe. On a aussi des bons restos avec de belles terrasses, parfaites pour les soirées entre collègues. Par exemple, à la microbrasserie le Malbord, avant la pandémie, il y avait souvent des évènements, des spectacles ou des soirées thématiques. Vraiment un bel endroit pour rencontrer du monde et se faire des amis! »

Est-ce que c’était important pour toi d’élever ta famille en Gaspésie? Sa réponse est sans équivoque : « Clairement! Je suis tellement contente de faire vivre à mon garçon l’enfance que j’ai moi-même vécue. Le grand air, le bord de la mer… Il peut rester une heure à lancer des roches, à jouer dans le sable. La plage en soi, c’est un terrain de jeu pour les enfants. » Avec autant d’énergie que sa maman, il profite d’une grande cour et peut suivre ses parents dans toutes leurs aventures!